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« Echanges sur les valeurs », une mission pour Kate et Richard du service traduction

Un partenaire fidèle connu du service traduction : le CREM

Au sein du service traduction, Kate et Richard sont régulièrement sollicités pour des traductions de documents considérables en volume. Il est à noter la fidélité qui s’installe avec certains partenaires comme le CREM (Centre de recherche sur les médiations) qui fait appel à cette équipe depuis 2012.

Aussi, en 2019, la traduction d’un ouvrage de six articles a été demandée par le CREM et son éditeur Rudy Hahusseau. Ces six articles constituaient des Échanges sur les Valeurs entre la sociologue Nathalie Heinich et ses collègues Jacques Walter (directeur du CREM), Béatrice Fleury, Laurence Kaufmann, Philippe Gonzalez, Louis Quéré et Danilo Martuccelli, ainsi qu’une discussion du livre de N. Heinich Des valeurs. Une approche sociologique.

Les articles ont été publiés dans la revue du CREM Questions de Communication et, une fois traduits en anglais, dans la revue britannique réputée Cultural Sociology. L’idée fondatrice était de proposer un dossier regroupant les six articles, dont le premier article de N. Heinich est paru dans QDC 31 (2017), les réponses des autres auteurs dans QDC 32 (2017) et la réponse finale de N. Heinich en QDC33 (2018).

Gros volume, même pas peur

Il y avait 28 225 mots à traduire vers l’anglais ce qui représente une estimation de 24 jours de travail. Pour répondre aux multiples sollicitations dans les délais, la décision a été prise de demander à une traductrice freelance, Katherine Parsons, de prendre en charge deux des articles car elle a une expérience de traduction de documents du CREM ce qui garantit une qualité de travail. Kate et Richard se sont concentrés sur la traduction des quatre autres articles et, pour avoir un peu de continuité dans le rendu des traductions, Richard a pris en charge les deux articles de N. Heinich.

Un travail rigoureux

La politique du service – et même du métier en général – est de travailler vers la langue maternelle, surtout pour des documents compliqués comme ceux-ci.

Richard a géré et coordonné ce projet d’envergure en plusieurs étapes pour parvenir au résultat attendu par la commanditaire Nathalie Heinich :

  • organiser le circuit de contact notamment entre Katherine Parsons et le CREM pour sa prestation,
  • harmoniser les traductions reçues,
  • assurer une liaison avec les auteurs pour valider les traductions.

Comme la plupart des usagers du service, Nathalie Heinich est très rigoureuse et passionnée par son travail, ce qui, entre perfectionnistes, encourage une dynamique vertueuse qui permet de surcroît de mieux connaître le sujet pour ajuster la traduction.

Traduire et être publié n’est pas un long fleuve tranquille

Pendant le confinement début mai, Kate et Richard ont reçu un mail de Rudy qui était ravi d’annoncer que les articles étaient acceptés pour une parution dans Cultural Sociology, ce qui a engendré une autre phase pour répondre aux consignes de la revue.

C’est lors d’un échange entre Dr Lisa McCormick* de l’Université d’Edimbourg et Richard que les choix de terminologie et certains sens de phrases ont été explicités. Dr McCormick parle français ce qui pouvait aider pour expliquer les sens des textes originaux car, encore une fois, la connaissance du sujet est essentielle et nécessite de s’y intéresser de près.

À vrai dire, il y a toujours une inquiétude sur le niveau de qualification requis pour traduire mais il s’avère que même sans être spécialistes, Kate et Richard adorent et maîtrisent l’écriture en anglais et donc peuvent défendre les choix sur les questions de langue pure. La validation par Nathalie Heinich était non négligeable pour rassurer Dr McCormick. De plus, dans le défi s’est invité le désir de donner le maximum pour que l’aventure soit portée jusqu’au bout sans déception pour le CREM avec beaucoup de travail et la satisfaction du résultat collectif.

Richard: « C’est vrai qu’à un moment je me suis dit que ce serait vraiment une déception pour le CREM si nous n’y arrivions pas donc j’ai respiré un grand coup et je me suis lancé☺. Du coup, nos réponses ont permis la validation des textes en anglais et, comme mes échanges avec Nathalie Heinich, c’était super enrichissant. »

Kate: « Pour moi, l’interaction traducteur-auteur est comme un jeu de tennis. Il y a des retours vifs et prolongés dans les deux sens. On est confronté par des surprises et on est toujours en train d’apprendre, l’un de l’autre. »

Retour d’expérience : l’avis des partenaires

Pour illustrer l’article avec le regard du côté usager, ces derniers ont été sollicités pour exprimer leur ressenti, comme des remerciements enthousiastes à l’équipe et le souhait d’une nouvelle coopération tout aussi fructueuse et heureuse par Nathalie Heinich.

Et pour Dr Lisa McCormick qui a revu les épreuves finales pour les valider, elle se réjouit de la parution pour le numéro de septembre 2020.

* Les différentes fonctions de Lisa McCormick : elle est l’une des trois rédactrices-chef de Cultural Sociology, maitre de conférences en sociologie, directrice adjointe de recherche de la School of Social and Political Science à Edimbourg.