Le service Omeka cité dans la revue Horlogerie Ancienne pour sa participation à Chronospédia
Horlogerie Ancienne est la revue de l’association française des amateurs d’horlogerie ancienne (AFAHA). Dans son numéro de mai 2022, la création de Chronospédia était abordée, la première encyclopédie virtuelle du savoir en horlogerie ancienne, à laquelle l’Inist participe.
Débuté en décembre 2021, ce projet a pour objectif de pallier le manque de ressources documentaires et de supports de formation sur les horloges anciennes (pendules, horloges d’édifice …). Il s’attache à réduire le risque de perte du savoir-faire horloger qui fait rayonner la France dans le monde.
Chronospédia sera notamment composée d’une base de données open source présentant des mécanismes modélisés en 3D pour faciliter la transmission et pallier l’absence de littérature technique. Elle sera réalisée en collaboration avec des grands musées français et européens et réunira à la fois des mécanismes génériques et le classement des horloges historiques. Elle présentera dans un premier temps une dizaine de familles de mécanismes qui couvrent 80% de la fabrication française et suisse des 300 dernières années.
Ce projet, initié par François Simon-Fustier (Maître d’Art en Horlogerie), est porté par l’Université Grenoble Alpes (UGA) et l’AFAHA. Il est financé par Collex-Persée suite à un appel à projets 2021-2022. Parmi les partenaires de l’UGA, on retrouve l’Inist, dont la collaboration consiste notamment à créer la plateforme Omeka-S et à ordonner et rendre compatibles des sources formatées différemment (images, vidéos, publications) et indexées avec des modèles de données divers (inventaires de musées, bibliographies, modèles 3D…). C’est l’une des priorités du projet et des tests ont déjà commencé.
Le service « Exposition des données – OMEKA » est en charge de ce challenge, l’équipe est constituée de Titouan Boudart, Edwige Pierot et Bruno Mériot sous la supervision d’Alain Zasadzinski.
Titouan est chargé du développement informatique de la plateforme qui constitue la plus grande partie de son temps de travail. Sa production sera réutilisable comme modèle pour d’autres plateformes, c’est un point essentiel du cahier des charges de l’appel à projets Collex-Persée. Edwige est en charge de la collecte, de la curation et de la modélisation et du chargement des métadonnées.
Ce projet a notamment permis la création de nouveaux services au sein des plateformes OMEKA comme la visualisation, la manipulation et l’échange d’images en haute résolution via la technologie IIIF (International Image Interoperability Framework), ou l’intégration de modèles 3D.
Philippe Borgniet et François Debeaupuis, de l’atelier de numérisation, participent également à Chronospédia : des photographies d’objets de musée et des revues en horlogerie ancienne sont numérisées pour intégrer l’encyclopédie.
Pour la modélisation 3D, plusieurs partenaires vont apporter leurs réalisations, leurs outils et leurs services dédiés tels que des horlogers d’art pour la modélisation, l’entreprise Dassault système avec ses outils (ex: SolidWork), l’UGA avec la plateforme VisionR ou HumaNum via son corsortium 3D.
La date de l’ouverture de la plateforme n’est pas encore connue. Il reste plusieurs éléments à déterminer, comme les droits associés aux données des musées et des revues, le choix du réservoir pour le stockage des données (modèles 3D, images en haute résolution…). La première phase de conception est en cours et la première version de l’encyclopédie numérique doit être terminée pour décembre 2023.