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La traduction scientifique, un vrai travail d’équipe !

L’équipe Traduction de l’Inist a assuré la traduction vers le français d’un article pour la Revue de Primatologie qui a mobilisé un traducteur, un réviseur… et un primatologue !

L’article portait sur le caractère invasif des singes verts dans les îles caribéennes de Saint-Christophe-et-Niévès, ainsi que sur les stratégies de cohabitation mises en place avec les communautés humaines locales. Une thématique aussi précise que pointue, traduite de l’anglais vers le français.

Traduction et expertise scientifique

Dès réception de la demande et validation des modalités (délais, tarifs…), le tandem classique traducteur/réviseur s’est mis en place. Mais pour affiner la version française, un expert en primatologie a été sollicité. Objectif : lever toute ambiguïté sémantique ou terminologique.
Au fil d’échanges constructifs, le texte a gagné en clarté, en précision et en fluidité, tout en restant fidèle au fond scientifique.

Il est à noter que les traducteurs utilisent parfois DeepL Pro, un outil de traduction automatique, pour gagner en efficacité. Mais ces outils peuvent générer des contresens ou perdre en nuances. Le traducteur devient alors post-éditeur : il affine, réécrit, adapte avec un œil aguerri.

Une collaboration durable et fructueuse

Depuis 2021, l’équipe Traduction a traduit près de 100 000 mots pour la Revue de Primatologie. Cette collaboration s’est élargie à la co-construction d’un thésaurus de primatologie, bientôt publié sur Loterre. Un outil qui, à son tour, viendra nourrir les moteurs de traduction automatique spécialisés. La boucle est bouclée, dans un esprit de co-construction entre linguistes et chercheurs.

 

Lire l’article : Analyse ethnographique de la gestion du singe vert « invasif » (Chlorocebus sabaeus) à Saint-Christophe-et-Niévès : définition des limites, politique et défis pour une coexistence durable