Confinement, bizarre autant qu’étrange… Un drôle de drame ?
Injonction, protection, précaution… il s’agit tout de même de réclusion, d’interdiction, d’isolement. Alors que penser de ce confinement plus ou moins rude et collectif, à domicile ?
La parole à des membres volontaires du CODIR élargi pour répondre à quelques questions de l’équipe communication. Tous nos remerciements pour leur participation à cette proposition.
Huit questions subjectives qui reflètent les ressentis face à une situation hors du commun
Q1 : Champ lexical du confinement à partir de la question – Comment avez-vous vécu ce « temps long » en deux mots l’un positif et l’autre négatif ?
- Solidarité, imagination, bonheur, inédit, une bulle, une parenthèse, une situation ambiguë, libéré de contraintes, retour à la nature,
- Prisonnier, contrainte, contact virtuel, perte de liberté, perte d’un proche, manque de relation humaine (une cartographie sous forme de nuage de mots ?
Q2 : Question à choix multiple, réponse dans l’ordre décroissant du score.
- Le confinement, une figure imposée, mais je l’ai bien vécu (majoritaire)
- Le confinement je m’y attendais et je m’y suis préparé.e
Pour les uns une inquiétude avec une incrédulité sur cette réalité avec un temps de sidération, pour d’autres l’occasion de renouer avec des hobbies comme les jeux vidéo pour sortir et s’aventurer dans des mondes virtuels, ou encore malgré la tentation d’un cocon familial accueillant trouver la motivation et s’organiser pour travailler et c’est parfois difficile de concilier vie de famille et activité professionnelle.
Q3 : La découverte du télétravail, ça fait quoi ?
Oscillation entre les converti.e.s qui trouvent que « sans les enfants », c’est le paradis et surtout beaucoup plus d’efficacité avec une qualité de concentration optimum, une belle surprise et on y prend goût, un équilibre harmonieux serait sur un rythme à 2 jours hebdomadaires. Et celles et ceux pour qui au contraire cette possibilité n’est à utiliser que modérément, n’est pas idéal pour la concentration voire ne présente pas d’attrait.
L’option télétravail étendue aux encadrants, c’est dans les tuyaux
Q4 : Ce qui a manqué le plus pendant cette période entre le 16 mars et le 15 mai 2020 et ce qui vous a soulagé ?
Un panel vaste entre : ma chaise de bureau, les discussions à la cantine avec les copines, l’entraide et les échanges spontanés entre collègues, en passant par ce qui ressort de plus essentiel le contact humain et les personnes qu’on aime sans écran interposé y compris son conjoint pour les célibataires géographiques, la pratique d’activités extérieures coutumières et régulières et les moments d’intimité avec soi-même.
Ce qui a permis de supporter cet état pour les chanceuses et chanceux ce sont des conditions de vie confortables avec un extérieur, écrire ses ressentis dans un carnet spécifique au confinement -déconfinement- reconfinement…, la technologie et ses outils de communication nombreux et variés, les personnes qu’on aime ou encore jusqu’à la capacité de l’humanité à se réinventer et à faire face !
Q5 : Le titre d’un film ou d’une chanson pour illustrer cette période ?
- The show must go on / Queen
- À nos héros du quotidien / Soprano
- Enfermés dehors / Albert Dupontel
- le jour sans fin / Harold Ramis
- refrain Ca s’en va et ça revient… dans une chanson populaire / Claude François
- Rien que de l’eau / V. Sanson
Q6 : Déconfinement – pressé ou non de reprendre, pas si facile qu’il n’y paraît ?
Si pour certains revenir sur site était salvateur et joyeux, pour d’autres au contraire cela était anxiogène presque inimaginable de reprendre « comme avant ». D’aucuns avaient l’impression que le temps avait été trop court pour apprécier cet épisode incomparable, et pour d’autres encore c’était l’écriture d’un nouveau chapitre, retrouver une vie sociale et une réoxygénation en renouant avec un rythme plus conventionnel et plus léger sans la préoccupation prégnante de la gestion domestique H24 en plus de l’activité professionnelle.
Q7 : Mémoire ou réflexe, quel fut le premier geste du premier jour ?
Les sillons de la mémoire sont presque impénétrables. Il y en a pour qui, le télétravail aidant, il n’y a pas eu de rupture et les gestes répétés au quotidien sont demeurés intactes. Ils ont pointé et pris un café mais c’était sans compter que la machine, elle, n’était pas réactivée. Pour d’autres se réinstaller confortablement à un poste de travail adapté, prendre le premier train disponible pour éviter un retour en arrière avec un nouveau blocage, ou retrouver des amis pour discuter librement.
Q8 : Si j’étais une solution tout ou partie dans le contexte actuel, je serais…
- un traitement gratuit,
- une protection magique invisible,
- la bonne humeur,
- un vaccin testé, validé et efficace pour la majorité.
Confinement le retour… !
Bon et bien, le deuxième (second ?) confinement peut-être une bonne occasion d’apprendre de nouvelles choses ou d’actualiser des connaissances comme les langues vivantes. Il n’y a plus l’effet de surprise et le sentiment de nouveauté, les règles moins drastiques permettent un peu de présence à l’Inist ce qui casse la routine et permet de sortir et de croiser « quelques » personnes et on se sent moins isolés ou éloignés.
Quelques verbatim : je me suis dit « oh non c’est reparti », I wan’t to speak English very well, l’idée du télétravail fait son chemin, mais tout de même si le chat mattermost c’est sympa ce n’est pas trop convivial, et tout ce qui est non verbal manque.
Des anecdotes du confinement : le premier !
- le chat qui vient systématiquement se coucher sur le clavier pendant le moment d’écriture du mail important de la journée et qui écrit avec ses pieds (ou aussi qui vient montrer sa tête en gros devant la Webcam en pleine visio)
- maintenir un semblant de normalité, continuer à avoir certaines activités avec des amis, déclinées sur le mode confiné, à distance :
Corona-séance de ciné hebdo, sur Canal+ pour le coup, qui a consisté à choisir un film et le regarder exactement au même moment, et de chuchoter pendant la séance via WhatsApp…
Et Corona-scrabble (pas en ligne) …, un peu tiré par les cheveux, parce que chacune a un plateau de jeu qui devait être identique après chaque tour et sans vidéo…très drôle et très long…mais du temps, il y en avait à revendre ! - durant le 1er confinement, se souvenir d’avoir entendu ses enfants jouer dans leur chambre en s’appelant par le prénom de certains collègues, et en parlant de sujets et de projets Inist. Dur de respecter les limites entre travail et vie de famille !
- l’occasion de découvrir chacun dans son intérieur. Pour un peu, en pyjama !
Pendant ce temps sur le site, la vie continue aussi !
Retrouvez le témoignage des gardiens du site sur leur vécu dans l’article Confinement #1 : une vie, quand bien même réduite, sur le campus Jean Zay