Infos Inist

[Science Ouverte] Étude comparative des services nationaux de données de recherche

Le rapport dresse un état des lieux de sept services nationaux de données de recherche. Il décline leurs différentes offres de service, leur organisation et leur modèle économique. Il attire l’attention sur l’importance du principe de coconstruction et sur les facteurs nécessaires pour assurer la pérennité de telles infrastructures.

Comité pour la science ouverte – groupe Service générique d’accueil et de diffusion de données simples / Rédacteur : Hugo Catherine

Télécharger le rapport

https://www.ouvrirlascience.fr/etude-comparative-des-services-nationaux-de-donnees-de-recherche-facteurs-de-reussite/

Résumé

Cette étude s’inscrit dans le cadre de travaux, commandés par le Comité pour la Science Ouverte/Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (COSO/MESRI), à l’intention de l’Institut de la recherche pour le développement (IRD), qui visent à évaluer la faisabilité d’un service générique d’accueil et de diffusion des données simples.

Ce travail a pour objectif de nourrir la réflexion en présentant un état des lieux de différents services nationaux de données.

Il porte sur sept infrastructures de services qui se sont développées dans des contextes différents mais qui partagent un grand nombre de points communs, à commencer par offrir un accès à un service de données à l’ensemble des chercheurs, à l’échelle nationale.

Que ce soit pour faciliter l’accès et le partage de l’information scientifique ou répondre aux exigences des bailleurs de fonds, les services nationaux de données qui font l’objet de cette étude se sont développés autour d’un noyau de fonctionnalités communes :

  • un service de dépôt,
  • un service d’archivage pérenne,
  • un service d’assistance et d’accompagnement à la gestion des données.

La plupart d’entre eux ont aussi choisi de proposer un service de signalement et d’accès qui s’appuie soit sur un outil de découverte interne, soit sur un moteur de recherche fédérant l’accès à des données provenant de services externes à celles déposées dans leurs entrepôts.

Fruit de projets au long cours, les services nationaux de données restent des initiatives plutôt récentes, l’une d’entre elles doit ouvrir ses services au début de l’année 2021.

Compte tenu du contexte très dynamique qui voient se multiplier les projets d’entrepôts institutionnels, le “temps long” qui caractérise la mise en place de services nationaux incite les opérateurs à opter pour des solutions techniques et organisationnelles flexibles, de manière à pouvoir s’adapter à l’évolution des usages et des attentes des utilisateurs.

Dès le stade du projet, la consultation des acteurs clés et représentatifs de la diversité des écosystèmes scientifiques s’avère incontournable pour construire l’offre de services au plus près des attentes des publics visés.

Une fois le service mis en place, ce principe de co-construction prévaut tout autant : rôle déterminant des institutions partenaires au sein des comités consultatifs, appels à projets de service, implication des chercheurs pour développer de nouveaux outils (ex. retours exprimés par les utilisateurs, recueil des besoins, tests).

De la même manière, les services de données inscrivent leur activité au sein de réseaux nationaux et internationaux, ce qui participe à définir et renforcer leur rôle.

La majeure partie de ces infrastructures nationales s’appuie sur le financement structurel assuré par le ministère de la recherche ou un bailleur de fonds public. En s’appuyant sur la collaboration ou la fédération, l’objectif de ces initiatives nationales est aussi de réduire les coûts pour l’ensemble des partenaires.

Ces économies d’échelle, l’évaluation continue des services, l’interopérabilité des outils avec les écosystèmes existants et la fiabilité des solutions techniques représentent des points d’attention déterminants pour l’ensemble de ces dispositifs car ils conditionnent leur pérennité.