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[CNRS le journal] Vers une cryptographie post-quantique

La révolution de l’informatique quantique rendra de nombreux concepts et appareils obsolètes, engendrant certains problèmes de sécurité. Pour établir de nouveaux principes cryptographiques, l’institut des standards technologiques des États-Unis organise ainsi un concours international.

Décryptage des enjeux avec la chercheuse Adeline Roux-Langlois.

En quoi les technologies quantiques menacent-elles la cryptographie ?

Adeline Roux-Langlois La cryptographie repose sur des problèmes mathématiques choisis parce qu’ils sont extrêmement difficiles à résoudre et à contourner avec des ordinateurs classiques. Les futures machines quantiques devraient cependant y parvenir bien plus facilement, rendant obsolètes nos systèmes de protection. Pour l’instant, les ordinateurs quantiques ne sont pas encore assez puissants et développés pour vaincre les protocoles cryptographiques actuels, mais il faut s’y préparer.

Le National institute of standards and technology (Nist), chargé d’établir différents standards technologiques et métrologiques aux États-Unis, a ainsi lancé dès 2017 une compétition internationale afin d’atteindre un consensus scientifique autour de la cryptographie post-quantique. Un processus qui est entré dans sa troisième et dernière phase, avec aussi bien des équipes de chercheurs académiques que des industriels. Parmi les soixante-neuf soumissions initiales, le Nist choisit à chaque étape celles qui restent en compétition en se reposant sur des critères comme la sécurité, les performances et les caractéristiques de l’implémentation. Il prend également en compte les études publiées par la communauté scientifique et les éventuelles attaques faites contre les schémas.

Sur quoi repose actuellement la cryptographie ?

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