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L’enquête sur la facturation des APC 2018 est terminée

L’enquête sur la facturation des APC 2018, réalisée à l’Inist, est terminée depuis début mai ! 2700 factures ont été traitées. Anaël Kremer, Christine Weil-Miko et Guy Mourey constituent l’équipe qui réalise l’enquête sur la facturation des APC.

Anaël Kremer nous a raconté cette mission. Elle s’inscrit dans la dynamique européenne en faveur d’une plus grande transparence des coûts de l’édition scientifique. L’enquête a nécessité 1 mois de travail sur les fichiers comptables du Cnrs en juillet 2021 et un accès à la fouille de facture au SCTD deux fois par semaine depuis octobre 2021.

Une méthodologie plus efficace

Cette année a permis à Anaël de nettement améliorer la méthodologie de l’enquête. Il regroupe aujourd’hui les lignes comptables par laboratoire, ce qui lui permet de vérifier les dépenses par lot. Il a automatisé l’enquête, en permettant la saisie automatique des codes fournisseurs.

En outre, au lieu de vérifier la présence des articles sur chaque site éditeur, il a incrémenté des bases de données recensant les chercheurs du CNRS sur OpenRefine ce qui lui fait gagner un temps précieux. C’est la 1ère enquête qu’Anaël a réalisé, sa méthode est en amélioration continue !

 

Des difficultés de traitements qui augmentent

Dans l’enquête de 2018, 600 dépenses liées aux APC n’ont pas été envoyé au SCTD par les gestionnaires des différents laboratoires du Cnrs et rendent impossible la vérification des factures. Pour l’enquête de 2020 (qui est en cours) il en manque déjà 1400.

Les montants des APC ont augmenté en pourcentage et en valeur absolue. 2.6M en 2018 contre 2M en 2017, et le prix des revues augmente.

On observe de moins en moins d’information sur les factures et les frais annexes sont de plus en plus difficiles à mesurer comme les frais de couleur ou les paragraphes ajoutés. De plus, des nouvelles options apparaissent comme des frais de soumission rapide. Anaël a d’ailleurs observé quelques revues prédatrices et des méthodes parfois aberrantes. Il donne l’exemple d’un éditeur facturant 400 euros une publication de 10 pages, et 1100€ d’augmentation pour 2 pages supplémentaires.

 

Deux livrables ont été élaborés

Anaël a réalisé un Lodex à destination de la DDOR. Celui-ci répertorie les frais d’APC selon les instituts, les éditeurs et le type de dépense.

En fin d’enquête les résultats sont transmis à Couperin. Le consortium met en ligne les résultats sur le site Open APC qui est accessible librement. Il est possible d’y consulter les frais d’APC pour d’autres institutions et d’autres pays, et de trier les résultats selon le statut de la revue (hybride/OA).